16 juin 1815, la dernière victoire de l’aigle.

Dernière victoire
Napo
Napoléon Ier à Fontainebleau le 31 mars 1814 - Paul Delaroche - 1840

Rentré de l’île d’Elbe, où il avait été exilé, Napoléon Bonaparte est à nouveau Empereur des Français.
Mais le nombre de ses ennemis est loin de s’être réduit.

Désormais, la France lutte pour sa survie et c’est une fois de plus sur le territoire belge que se jouera un acte décisif de la grande nation !
Napoléon, voulant réduire la menace des armées concentrées en Belgique, sous le commandement de Wellington et Blücher, a décidé de prendre l’initiative.

Le 15 juin 1815, il franchit la frontière à la tête d’une armée de 120.000 hommes.

Des divers plans qui s’offrent à son choix, il a choisi le plus rationnel: Il veut percer au centre le front des alliés s’étendant de Namur jusqu’au-delà de Bruxelles. A cet effet, il avance rapidement, par la vallée de la Sambre, sur le point de jonction des armées anglaises et prussiennes. Il est à peu près certain de pouvoir les battre séparément et successivement.

Blücher, qu’il affrontera en premier, a le gros de son armée déjà rassemblé en arrière de Fleurus, tandis que celle de Wellington est encore éparpillée dans le Hainaut, le Brabant et jusqu’en Flandre.

Pour parer un retour offensif de Wellington, Napoléon, prudent, confie à Ney plusieurs corps d’infanterie et de cavalerie qui, par la route de Charleroi à Bruxelles, protégeront l’aile gauche du dispositif.

Napoléon, devançant ses colonnes, se fait conduire en voiture à Fleurus. Là, une reconnaissance générale, du haut du moulin Naveau, de la position ennemie, lui dicte son ordre de bataille.

Sur les coups de 2 heures de l’après-midi, la lutte s’engage. Acharnée, la bataille reste longtemps indécise. Dans Saint-Amand, autant que dans Ligny, ont lieu de terribles corps à corps.

Napoléon a trop tardé à engager son ennemi. Il est 6 heures et aucun vainqueur n’est encore sorti de la bataille. Réclamant à ses troupes un ultime effort, Napoléon décide d’en finir. Alors que la garde va se jeter sur Ligny, un ordre de l’empereur l’arrête. Une colonne inconnue semble se diriger vers Fleurus, c’est-à-dire vers les arrières des lignes françaises. La peur est infondée, il s’agit de troupes françaises qui semblent s’être perdues.

Le mouvement sur Ligny peut reprendre. La situation de l’armée prussienne commence à devenir critique. Bien que résistant pied à pied, elle est chassée de Saint Amand et de Ligny, mais se retire en bon ordre sans être poursuivie. La victoire est française mais n’est pas totale. Elle a, de plus, été extrêmement meurtrière. Les Prussiens ont perdu environ 16.000 hommes, les Français 11.000.

Le soir de cette âpre journée, alors que ses troupes bivouaquent sur le champ de bataille, l’empereur rentre à Fleurus, dans l’appartement qu’on lui a préparé au Château de la Paix.
Dans 2 jours, ce sera Waterloo et le mythe naîtra.

La revue
"Le rêve", Edouard Detaille, 1888, Paris/Musée d'Orsay.
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