Les maladies des mineurs

L’ankylostome :

le sol humide contient des larves d’anguillules et d’ankylostomes qui pénètrent par la peau des pieds des mineurs. La poussière et le sable sec contiennent eux, des puces djiques dont les femelles fécondées s’enfoncent dans la peau des hommes et animaux pour y mener leur gestation à terme. Les selles des individus infectés contiennent des oeufs d’ankylostomes et des larves d’anguillules. Les larves remontent les lymphatiques et le système veineux jusqu’aux poumons. Elles traversent les parois veineuses et bronchiques, remontent vers le pharynx puis redescendent par l’œsophage vers la première partie de l’intestin grêle. Le passage des larves par les poumons peut entraîner de la toux et parfois du bronchospasme, presque toujours associé à de l’éosinophilie. L’ankylostome adulte est un petit ver rond (1 cm) qui vit 4 à 7 ans dans le jejunum ou le duodenum. L’infestation massive peut causer une anémie grave, voire la mort (une version illustrée de ce texte est disponible ICI).

– La silicose :

maladie pulmonaire incurable provoquée par l’inhalation de poussières contenant de la silice cristalline libre. Elle est irréversible et, de plus, continue à progresser même après la fin de l’exposition. La poussière de silice est libérée au cours d’opérations dans lesquelles des roches, du sable, du béton et certains minerais sont broyés ou concassés. Le travail dans les mines, carrières, fonderies et sur les chantiers de maçonnerie est particulièrement dangereux. Année après année, l’exposition excessive à des poussières respirables contenant de la silice cristalline provoque des maladies, des incapacités temporaires et permanentes, et la mort. Cette maladie touche les hommes partout dans le monde, en Thaïlande, certains villages étaient appelés « Villages des Veuves » en raison du grand nombre d’ouvriers des fabriques de mortiers et pilons qui décèdent prématurément du fait de la silicose (pour plus de détails, cliquez ICI)




Les catastrophes minières

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Chaque année, les mineurs payaient un lourd tribut aux accidents. Ici, un cuffat remonte les victimes d’un coup de grisou. Rien n’était vraiment prévu pour aider les familles des morts et des estropiés

Les conditions de travail plus que précaires étaient souvent à l’origine d’accidents divers. Sur cette image des mineurs remontent du fond.

Seule la Loi permit de mettre progressivement fin à des pratiques souvent criminelles  Le 1er janvier 1892, une loi interdit le travail des enfants de moins de 12 ans. De plus, les femmes ne pourront plus se livrer à des travaux souterrains dans les mines, néanmoins leur tâche reste assez difficile ( tirer ou pousser des wagonnets).




Des enfants travaillant dans le fond. Ceux-ci viennent de remonter.  Le plus jeune semble avoir à peine les 12 ans de l’âge légal.

Le récits de ces catastrophes et accidents sont nombreux durant toute la période d’exploitation de la houille dans notre région,

A titre d’exemple :

Le 3 juillet 1912 au puit Saint-Etienne.

217 tués et 50 blessés par le GRISOU.
Pour lire l’article de journal paru à cette époque, cliquez ICI

 Le 11 mai 1962 à la taille Sainte-Marie 

Il allait être 12h30, huit hommes étaient occupés, à 350 mètres sous terre, dans la taille nommée Sainte Marie. C’était un très beau chantier, la veine a une puissance qui varie entre 80 centimètres et 1,50 mètre. Tous les mineurs disaient que c’était une très belle hauteur, et qu’il était vraiment aisé de travailler dans de telles conditions. Parmi ces 8 hommes occupés dans le chantier, il y avait 7 italiens et un grec.

Ensuite, ce fut le drame. Un banc de schiste s’était détaché sur une longueur de 20 mètres et s’était écrasé sur les 8 ouvriers. La masse éboulée atteignait près de 100 tonnes.

Les secours se mirent de suite au travail. Il est vrai, que dans la mine, un ouvrier était considéré comme vivant, aussi longtemps qu’il n’était pas retrouvé. Dès leur arrivée, les sauveteurs de la Centrale de Marcinelle avaient dégagé dans le haut de la taille, tandis que les sauveteurs du charbonnage attaquaient par le pied. Vers 15 heures, un blessé était dégagé en bas de l’éboulement, il s’agissait de l’ouvrier grec, Georges Aloukos, il avait le bassin fracturé. A 17 heures, un second blessé fut dégagé en haut de la taille, Antonio Pilliteri, père de six enfants, la clavicule et des côtes brisées. Trois corps sans vie furent dégagés entre 18 et 19h30. Les trois dernières victimes ne furent retirées que dans le courant de la nuit.

Ces victimes étaient Guisseppe Marrali, 37 ans, 2 enfants, habitant Farciennes. Angelo Barbera, 30 ans, 1 enfant, habitant Wanfercée-Baulet. Giacomo Pittia, 28 ans, célibataire, habitant Moignelée. Giovanni Fanara, 23 ans, devait se marier en Juillet, Braquegnies. Bruno Savoi, 38 ans, entré fin janvier, habitant Manage. Guiseppe Zenobi, 36 ans, veuf, habitant Bruxelles. Georges Aloukos avait 33 ans à l’époque et habitait Bray. Antonio Pilliteri avait 48 ans et habitait Maurage.

Pour consulter un document reprenant une liste la plus exhaustive possible des catastrophes minières, cliquez ICI




Photographies de différents charbonnages

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Photographies de différents charbonnages de la région de Fleurus ainsi que quelques notes explicatives

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Calepin de paye d’un ouvrier des charbonnages du Nord de Gilly

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Charbonnage Sainte Henriette (Fermeture de ce charbonnage le 30 juin 1966)




Charbonnage du Marquis (hameau du Vieux- Campinaire à Fleurus)



Charbonnages de Lambusart « Charbonnage Bonne Espérance »


Charbonnages du Petit-Try





Les éclairages miniers

A l’origine, il y a, bien sûr, la bougie, fixée sur le casque de cuir, ou dans une motte de terre glaise faisant office de candélabre ou encore dans des bougeoirs de formes diverses souvent dénommés « rats de cave ».

Les lampes à huile (les blendes saxonnes, les frosch westphaliennes, « raves » stéphanoises,…) sont plus pratiques mais très dangereuses à cause du grisou.
Il a donc fallu imaginer un système de ventilation pour réduire les risques (voir plus haut : réservoir à air comprimé).

Vint ensuite, une nouvelle lampe qui tenait la flamme de la lampe dans une protection l’empêchant de communiquer le feu à l’extérieur : la « Geordie ».
Elle connaitra un grand succès dans les chemins de fer.

Si certaines lampes permirent d’épargner beaucoup de vies humaines, elles ne se montrèrent pas efficaces à tous coups et se trouvaient régulièrement prises en défaut.

Les recherches, sous tous les horizons, permirent lentement d’approcher de la « perfection » en la matière.

La lampe de Mueseler : cet inventeur belge étudia la lampe existante et tenta de l’améliorer (éclairage médiocre, insécurité dans les courants d’air, fraglité du tamis,…). Il conçoit donc une lampe dans laquelle la flamme est entourée d’un manchon de verre surmonté d’un diaphragme de toile métallique au travers duquel passe une cheminée de tôle en forme de cône. Cette cheminée est elle-même entourée d’un tamis métallique.

Cette lampe devint rapidement le standard de l’équipement en belge et il fut imposé aux compagnies minières de toutes l’utiliser.

  • La lampe de Jean Baptiste MARSAUT : La conclusion de ces travaux sera la construction d’une lampe où la flamme est entourée d’un manchon de verre surmonté de deux tamis concentriques eux-mêmes à l’abri sous une cuirasse de tôle. 
  • Lampe anglaise Asworth-Epplewhite-Gray
  • Les lampes FUMAT
  • Lampe de la manufacture d’Arras type C (Wolf)
  • Les lampes à acétylène
  • Lampe en aluminium
  • Les lampes électriques (ogivale de Douai)
  • Les lampes au casque avec batteries électriques portées à la ceinture.

C’est bien la Wolf, la Fumat, la Mueseler ou la Marsaut qu’on appelle aujourd’hui la lampe du grand-père, voire de l’arrière grand-père et qui resteront l’emblème de la corporation.

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Lampiste

Sur la photo suivante, un lampiste au début du siècle. Jusqu’au commencement du 19e siècle, les mineurs employaient des chandelles ou des lampes à l’huile, donc à flamme nue, d’où un danger extrême dans les mines grisouteuses. Ici, on peut voir l’appareil pour le remplissage des lampes et l’électro-aimant de fermeture de celles-ci.

 

L’idée originale de ces lampes date de 1818, Humphrey Davy imagine une lampe de sûreté : entourée d’une toile métallique, la flamme ne peut se propager vers l’extérieur.
Il y a eu ensuite des améliorations dues à Mueseler, Dubrulle, Marsaux, Pieler et Chesneau avant les lampes électriques.

Lampe




La bataille de Fleurus du 29 août 1622

Un épisode des guerres de religions

 

La bataille de Fleurus du 29 août 1622, un épisode de la guerre de trente ans.

Cette bataille est peu connue du grand public. 

En effet, elle est absente du Monument aux trois victoires françaises …   

Pour la bonne raison que la France n’y a pas participé.

 

Ernest de Mansfeldt

 

A la fois religieuse et politique, la guerre de Trente ans a des origines  multiples. 
Même si la première fut l’opposition politique et religieuse entre catholiques et protestants luthériens ou calvinistes, d’autres facteurs entrèrent en ligne de compte; tentations hégémoniques ou d’indépendance, rivalités commerciales, rivalités ou ambitions personnelles y trouvèrent un exutoire.

 

 

 

 La bataille de Fleurus de 1622 mit aux prises les troupes espagnoles de la Ligue catholique commandées par don Gonzalès de Cordova et celles de l’Union protestante placées sous les ordres de deux célèbres aventuriers, Ernest de Mansfeldt et l’évêque Christian von Halberstadt.

Christian von Halberstadt et Ernest de Mansfeldt ne furent pas des personnages ordinaires. Fils naturel du comte de Mansfeldt, Ernest de Mansfeldt, fut un redoutable condottiere de la guerre de Trente ans. Pour certains historiens, Mansfeldt serait né à Malines en 1585  et sa mère aurait été une dame de cette ville. Après  avoir combattu du côté espagnol, Mansfeldt passa au service des  protestants. En 1619, lâché par ses commanditaires, le condottiere continua sa guerre pour son propre compte.

En 1621, traqué, il doit fuir vers la France en unissant ses forces à celles de Christian von Halberstadt.

Christian, duc de Brunswick-Lunebourg, évêque luthérien d’Halberstadt, naquit le 10 septembre 1599. Il allait se rendre célèbre pendant la guerre de Trente ans, non seulement par son extraordinaire courage et son intrépidité mais aussi par ses nombreuses rapines et brigandages. Il apprit le métier des armes en Hollande, devint évêque d’Halberstadt à la mort de son frère Christian, en 1616, mais fit la guerre par goût, par esprit d’aventure et pour assouvir ses mauvais penchants. Christian van d'Halberstadt

Uni à Ernest de Mansfeldt et il entra avec lui en Alsace puis en Lorraine. Le pillage, le meurtre et l’incendie y marquèrent leur passage. Le duc de Nevers, Gouverneur de la Champagne, vers laquelle ils faisaient mine de s’avancer, s’entendit alors avec les Espagnols pour leur barrer la route. Ayant deviné la ruse, Christian et Mansfeldt entraînèrent, à marche forcée, leurs troupes vers les Pays-Bas espagnols. Le dimanche 28 août, les deux aventuriers poursuivant leur marche en empruntant la chaussée Brunehaut (l’ancienne chaussée romaine qui passe à Fleurus sur le territoire d’Heppignies et Wagnelée) arrivent à Fleurus. Les versions quant à la position des ennemis diffèrent légèrement mais les grandes lignes de la bataille nous sont connues.       Arrivés dans la plaine de Fleurus, ils campent à Wagnelée vers 6 heures le soir. Don Gonzalès, avec toute sa cavalerie les y attend, il a pris «position au Nord de Fleurus, dans la direction de Chassart, sur une éminence de Saint-Amand, ayant le dos appuyé sur Fleurus et faisant face à la  chaussée romaine» (*). Stupéfaits, d’apercevoir les troupes de don Gonzalès prêtes à leur disputer le passage, Halberstadt et Mansfeldt hésitent.  Les forces respectives qui le 29 août vont se heurter à Fleurus,      comprennent du côté des Luthériens 6.000 cavaliers, et 7.000 à 8.000 hommes de pied, du côté des Espagnols de la ligue catholique 8.000 fantassins et 2.000 cavaliers. Des deux côtés, l’artillerie est maigre; elle ne comprend que quelques canons et les Espagnols n’en ont que deux de plus que les Luthériens.

1622 illus allemande LO

Le lundi 29 août, dès l’aube, la cavalerie de l’évêque luthérien charge avec furie mais est repoussée. Au cours de la bataille, elle chargera six fois l’infanterie espagnole sans parvenir à entamer le véritable rempart d’acier des piques des fantassins de la Ligue catholique. Plus la journée s’avance, plus la mélée est confuse et terrible. Après avoir tiré, les soldats des deux partis se cassent le pistolet sur la tête. Il s’en faut de peu que les troupes de Mansfeldt et d’Halberstadt ne soient totalement écrasées mais les Espagnols fatiguent. Les deux partis luttent déjà depuis 5 heures, lorsqu’enfin vers 11 heures, Halberstadt et Mansfeldt, rassemblant toutes leurs forces, parviennent à faire une trouée et prennent la fuite. Cordova est victorieux puisque maître du champ de bataille. La journée coûte aux vaincus 3.000 hommes, tués, blessés ou prisonniers. Les Espagnols, de leur côté, ont eu 300 tués et 900 blessés.
Fleurus, où quelques mousquetaires s’étaient retranchés, fut « presque entièrement incendiée».
Ses troupes étant très fatiguées, don Gonzalès de Cordova laissa souffler ses soldats jusqu’à 3 h 30 avant d’entamer la poursuite. Le lendemain, une troupe de cuirassiers rejoignit l’infanterie ennemie restée en arrière et la tailla en pièces. Au total, durant la bataille (nous en avons cité le chiffre plus haut) et durant leur fuite, Mansfeldt et Halberstadt avaient perdu 11.000 hommes, leur artillerie et leurs bagages. 
Ayant appris qu’il y avait eu bataille à Fleurus, l’Infante Isabelle ordonna aussitôt que l’on prenne soin des blessés sans tenir compte du parti auquel ils appartenaient. Au cours de la bataille de Fleurus, Christian von Halberstadt avait reçu un coup de feu au bras gauche et il fallut l’amputer. Cette mutilation ne devait d’ailleurs avoir aucune influence sur « la fougue de ses passions». A la Haye, il se fit faire un bras en argent qui remplaça le membre disparu.

Vous désirez connaître l’histoire de cette bataille plus en détail, cliquez-ici : 1622, un épisode fleurusien de la guerre de trente ans.

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Un épisode des guerres de religions

Cette bataille est peu connue du grand public. En effet, elle est absente du Monument aux trois victoires françaises …
Pour la bonne raison que la France n’y a pas participé.
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Mansfeldt

A la fois religieuse et politique, la guerre de Trente ans a des origines multiples. Même si la première fut l’opposition politique et religieuse entre catholiques et protestants luthériens ou calvinistes, d’autres facteurs entrèrent en ligne de compte; tentations hégémoniques ou d’indépendance, rivalités commerciales, rivalités ou ambitions personnelles y trouvèrent un exutoire.

La bataille de Fleurus de 1622 mit aux prises les troupes espagnoles de la Ligue catholique commandées par don Gonzalès de Cordova et celles de l’Union protestante placées sous les ordres de deux célèbres aventuriers, Ernest de Mansfeldt et l’évêque Christian von Halberstadt.

Christian von Halberstadt et Ernest de Mansfeldt ne furent pas des personnages ordinaires. Fils naturel du comte de Mansfeldt, Ernest de Mansfeldt, fut un redoutable condottiere de la guerre de Trente ans. Pour certains historiens, Mansfeldt serait né à Malines en 1585 et sa mère aurait été une dame de cette ville. Après avoir combattu du côté espagnol, Mansfeldt passa au service des protestants. En 1619, lâché par ses commanditaires, le condottiere continua sa guerre pour son propre compte. En 1621, traqué, il doit fuir vers la France en unissant ses forces à celles de Christian von Halberstadt.

Christian, duc de Brunswick-Lunebourg, évêque luthérien d’Halberstadt, naquit le 10 septembre 1599. Il allait se rendre célèbre pendant la guerre de Trente ans, non seulement par son extraordinaire courage et son intrépidité mais aussi par ses nombreuses rapines et brigandages. Il apprit le métier des armes en Hollande, devint évêque d’Halberstadt à la mort de son frère Christian, en 1616, mais fit la guerre par goût, par esprit d’aventure et pour assouvir ses mauvais penchants.

Halberstadt

Uni à Ernest de Mansfeldt et il entra avec lui en Alsace puis en Lorraine. Le pillage, le meurtre et l’incendie y marquèrent leur passage. Le duc de Nevers, Gouverneur de la Champagne, vers laquelle ils faisaient mine de s’avancer, s’entendit alors avec les Espagnols pour leur barrer la route. Ayant deviné la ruse, Christian et Mansfeldt entraînèrent, à marche forcée, leurs troupes vers les Pays-Bas espagnols. Le dimanche 28 août, les deux aventuriers poursuivant leur marche en empruntant la chaussée Brunehaut (l’ancienne chaussée romaine qui passe à Fleurus sur le territoire d’Heppignies et Wagnelée) arrivent à Fleurus. Les versions quant à la position des ennemis diffèrent légèrement mais les grandes lignes de la bataille nous sont connues. Arrivés dans la plaine de Fleurus, ils campent à Wagnelée vers 6 heures le soir. Don Gonzalès, avec toute sa cavalerie les y attend, il a pris «position au Nord de Fleurus, dans la direction de Chassart, sur une éminence de Saint-Amand, ayant le dos appuyé sur Fleurus et faisant face à la chaussée romaine» (*). Stupéfaits, d’apercevoir les troupes de don Gonzalès prêtes à leur disputer le passage, Halberstadt et Mansfeldt hésitent. Les forces respectives qui le 29 août vont se heurter à Fleurus, comprennent du côté des Luthériens 6.000 cavaliers, et 7.000 à 8.000 hommes de pied, du côté des Espagnols de la ligue catholique 8.000 fantassins et 2.000 cavaliers. Des deux côtés, l’artillerie est maigre; elle ne comprend que quelques canons et les Espagnols n’en ont que deux de plus que les Luthériens.

1622

Le lundi 29 août, dès l’aube, la cavalerie de l’évêque luthérien charge avec furie mais est repoussée. Au cours de la bataille, elle chargera six fois l’infanterie espagnole sans parvenir à entamer le véritable rempart d’acier des piques des fantassins de la Ligue catholique. Plus la journée s’avance, plus la mélée est confuse et terrible. Après avoir tiré, les soldats des deux partis se cassent le pistolet sur la tête. Il s’en faut de peu que les troupes de Mansfeldt et d’Halberstadt ne soient totalement écrasées mais les Espagnols fatiguent. Les deux partis luttent déjà depuis 5 heures, lorsqu’enfin vers 11 heures, Halberstadt et Mansfeldt, rassemblant toutes leurs forces, parviennent à faire une trouée et prennent la fuite. Cordova est victorieux puisque maître du champ de bataille. La journée coûte aux vaincus 3.000 hommes, tués, blessés ou prisonniers. Les Espagnols, de leur côté, ont eu 300 tués et 900 blessés.
Fleurus, où quelques mousquetaires s’étaient retranchés, fut « presque entièrement incendiée».
Ses troupes étant très fatiguées, don Gonzalès de Cordova laissa souffler ses soldats jusqu’à 3 h 30 avant d’entamer la poursuite. Le lendemain, une troupe de cuirassiers rejoignit l’infanterie ennemie restée en arrière et la tailla en pièces. Au total, durant la bataille (nous en avons cité le chiffre plus haut) et durant leur fuite, Mansfeldt et Halberstadt avaient perdu 11.000 hommes, leur artillerie et leurs bagages. 
Ayant appris qu’il y avait eu bataille à Fleurus, l’Infante Isabelle ordonna aussitôt que l’on prenne soin des blessés sans tenir compte du parti auquel ils appartenaient. Au cours de la bataille de Fleurus, Christian von Halberstadt avait reçu un coup de feu au bras gauche et il fallut l’amputer. Cette mutilation ne devait d’ailleurs avoir aucune influence sur « la fougue de ses passions». A la Haye, il se fit faire un bras en argent qui remplaça le membre disparu.